Transition économique en cours: donner la priorité aux outils du savoir.

 

La croissance française marque le pas: les consommateurs consomment moins, le marché intérieur est atone et les entreprises investissent moins qu’au cours de la séquence précédente. Et pourtant, la France a recréé de l’emploi, ou plutôt elle en détruit moins. C’est le signe que les politiques volontaristes en direction des entreprises commencent à payer. On aurait pu faire plus vite et plus fort, les résultats n’en seraient que meilleurs.

J’observe autour de moi, parmi les clients du cabinet un certain enthousiasme. Comme le disait Eric Le Boucher, éditorialiste aux Echos, la semaine dernière, la micro va plutôt bien. Les entreprises françaises innovent, elles cherchent à conquérir de nouveaux marchés. C’est la macro qui va  mal. L’Etat est toujours endetté, les collectivités investissent moins, etc. La reprise aurait pu être beaucoup plus dynamique sans la correction fiscale du début du mandat de F. Hollande. Tout le monde comprend que l’impôt, c’est soit de la consommation en moins, soit de l’investissement en moins. L’argent est réinjecté dans l’économie via les salaires des fonctionnaires ou l’investissement des collectivités mais il est moins efficace car mal employé et dilué dans la complexité de notre modèle.

Formation-éducation: les clés du succès

Cette semaine, j’ai passé une bonne demi heure en tête à tête avec Bernard Tapie qui était l’invité de RMC. Sur les plus de 30 milliards de la formation, seulement 1 milliard va vraiment aux chômeurs dit Tapie. On peut accepter l’impôt, les cotisations sociales, les redevances quand l’argent collecté est bien employé, quand il est utile à la société. Est ce bien le cas?

Les ménages ont beaucoup gagné à la mondialisation. Elle a soutenu la concurrence, stimulé l’innovation, fait baisser les prix. Demandons à l’Etat de faire ce qu’il sait faire: réparer les injustices et redistribuer les cartes. Encore faut-il qu’il le fasse bien. L’argent de la formation finance le syndicalisme français avant de servir les besoins en formation de ceux qui en ont vraiment besoin. Voilà un beau chantier pour l’Etat…

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